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Quatre façons d'utiliser les livrets de la collection Escalire en dehors du temps de lecture individuelle

Pascale Gingras
Pascale Gingras

03/10/2024 14:00:00

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Les «Trucs et conseils» partagés sur le blogue Parlons apprentissage des Éditions Passe-Temps sont des billets rédigés par des collaborateurs terrain ou des spécialistes d'un domaine dans le but de partager aux lecteurs et aux pairs différentes façons d'utiliser du matériel pédagogique Passe-Temps. L'objectif n'est pas de présenter «les bonnes façons» d'utiliser le matériel, mais bien de partager des pistes, des retours d'expérience et des conseils dans l'utilisation du matériel dans différents contextes.

Dans cet article, Pascale Gingras présente quatre façons d'utiliser les livrets de la collection Escalire avec des élèves de 2e année du primaire en dehors du temps de lecture individuelle, dans le but de les motiver à lire.

J'ai une classe de 2e année depuis plus de 15 ans déjà. Il va sans dire que plusieurs livrets de lecture ont passé entre les mains de mes élèves. La collection Escalire est particulièrement appréciée d'abord par son aspect visuel coloré et moderne, mais ensuite par la richesse de son contenu. Pour tout enseignant désireux de motiver les élèves à lire, de multiples possibilités sont exploitables en classe, outre que la lecture individuelle.

En lecture à deux

En période de lecture à deux, les élèves utilisent les livrets Escalire de la façon qu'ils choisissent : lire une phrase ou une page à tour de rôle ou lire ensemble à voix haute. Après la lecture d'une histoire, ils aiment beaucoup se poser les questions de la fin pour vérifier leur compréhension. Je reste disponible et à l'affut en circulant parmi les dyades. Les élèves me font signe en cas de réponses différentes; j'essaie alors d’en profiter pour leur enseigner comment aller vérifier où trouver la bonne réponse dans le texte. Les livrets avec des questions de repérage comme Le robot détective (niveau G) s'y prêtent bien.

En groupe-classe

Pour travailler la dimension Réagir, qui correspond à l'un des quatre critères d'évaluation de la compétence en lecture, je lis deux courts livrets (les niveaux D à F conviennent bien), en début de période. Ici, je prends soin de choisir deux histoires présentant des personnages principaux différents. (Le choix est très large.) Puis, en groupe, on relève les caractéristiques des personnages. Une multitude de questions visant la «réaction au texte» émerge alors, par exemple :

  • Quel personnage aimerais-tu le plus rencontrer?
  • Que ferais-tu de différent si tu étais à la place d'un des personnages?

Outre cet objectif pédagogique, j'atteins également un autre but : celui de motiver les élèves à aller lire d'autres histoires de ces mêmes personnages auxquels ils commencent à s'attacher.

Toujours pour travailler la dimension Réagir avec mes élèves, le livret Le coffre magique (niveau H) est utile puisque quatre des cinq questions à la fin de l'histoire sont formulées pour qu'ils portent un jugement sur un élément du texte ou prennent position dans une situation donnée. Lire ce livret à toute la classe et travailler oralement ensuite les diverses façons de répondre aux questions constitue une excellente leçon sur comment élaborer une réponse complète à ce type de question.

Plusieurs livrets se prêtent également bien à l'observation des caractéristiques du récit en trois temps. (Les niveaux E à G permettent de le faire sans que ce soit trop long.) Pour cette activité, j'aime placer les bons lecteurs en équipe de trois. Quant aux élèves en difficulté, si j'ai la chance d'avoir avec moi une autre intervenante (orthopédagogue, soutien pédagogique, etc.), je les place en sous-groupes de 2 ou de 3, où on les guide davantage. Je fais la lecture d'un livret à toute la classe, j'en distribue un différent à chaque équipe, selon le niveau de lecture des élèves, et je leur demande de relever les trois temps de l'histoire (début, milieu et fin). Les élèves de chaque groupe alternent la lecture puis chacun prépare un court résumé à présenter oralement de l'une des trois parties.

À l'écrit, pourquoi pas!

On peut facilement travailler l'écriture et l'imaginaire avec les livrets Escalire. Il suffit d'utiliser un livret que les élèves n'ont jamais eu entre les mains et de leur lire seulement le début de l'histoire : j'interromps habituellement la lecture après l'élément déclencheur. En groupe, on fait quelques hypothèses de ce qui pourrait arriver par la suite dans l'histoire, puis j'alloue entre 20 et 30 minutes aux élèves pour qu'ils inventent individuellement une suite. Souvent, je laisse ensuite les volontaires lire ce qu'ils ont écrit. Lors d'une autre période, on peut poursuivre et écrire une fin ou choisir d'arrêter là l'écriture et lire la «vraie fin» de l'histoire.

De plus, en vue des périodes d'écriture libre, je liste souvent quelques idées en vrac pour guider les élèves qui ne trouvent pas de sujets sur lesquels écrire. Parmi celles-ci, choisir un des personnages d'Escalire – Maki, Boulon, Justine, Félix ou Barbe Blonde – et inventer une histoire dont il sera le héros.

À la maison

Les livrets Escalire sont bien appréciés, car les élèves s'attachent aux divers personnages et les magnifiques images ajoutent au plaisir. Je profite de cette situation et j'envoie des livrets à la maison pour que mes élèves poursuivent la lecture des histoires de leurs personnages préférés. La lecture terminée, ils échangent tout simplement leurs livres parmi ceux disponibles dans le bac correspondant à leur niveau de lecture. Choisir soi-même sa prochaine lecture ajoute à la motivation!

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