Développer l'idée principale au 3e cycle avec l'atelier Les galaxies conceptuelles

21/03/2024 13:00:00

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Les «Trucs et conseils» partagés sur le blogue Parlons apprentissage des Éditions Passe-Temps sont des billets rédigés par des collaborateurs terrain ou des spécialistes d’un domaine dans le but de partager aux lecteurs et aux pairs différentes façons d’utiliser du matériel pédagogique Passe-Temps. L’objectif n’est pas de présenter «les bonnes façons» d’utiliser le matériel, mais bien de partager des pistes, des retours d’expérience et des conseils dans l’utilisation du matériel dans différents contextes.

Dans cet article, Kathie Bérard présente comment elle emmène ses élèves du 3e cycle du primaire à développer des stratégies de lecture, notamment reconnaitre et organiser les idées principales d’un texte avec l’atelier Les galaxies conceptuelles. Vous y trouverez ses conseils pour la mise en place du jeu pendant une pratique guidée et une pratique autonome avec un sous-groupe de trois élèves de 5e année.

Une stratégie de lecture importante que je souhaite toujours développer chez mes élèves est celle qui concerne l’idée principale (paraphraser et résumer les idées d’un texte). Avec ses huit textes, le jeu Les galaxies conceptuelles est parfait afin de faire un enseignement explicite de cette stratégie à acquérir. Plus précisément, j’utilise les différents textes pour la pratique guidée et la pratique autonome avec un sous-groupe de trois élèves de 5e année.

La pratique guidée

Lors de la pratique guidée, j’utilise deux ou trois textes du jeu. Nous faisons la lecture d’un texte de façon collective où les élèves sont invités à lire un paragraphe à la fois à tour de rôle et, au besoin, nous précisons certains passages à l’aide de différentes stratégies comme l’identification de petits mots dans le grand mot (morphologie du mot), regarder autour du mot pour repérer des idées pour mieux comprendre le mot et se référer à un ouvrage de référence si les stratégies présentes ne sont pas suffisantes pour comprendre le mot. À titre d’exemple, pour comprendre le mot «désertique», tous ensemble, nous mettons en place nos connaissances morphologiques où nous identifions le mot de base «désert». Puis, nous émettons une hypothèse que cela pourrait être une région qui ressemble à un désert. Si cela n’est pas suffisant pour émettre une hypothèse, nous utilisons les indices autour du texte et, au besoin, nous utilisons le dictionnaire. Ensuite, nous plaçons devant nous le schéma associé au texte qui nous aide à résumer le texte et les paragraphes. Par la suite, je prends les cartes-résumés associées au texte et les dépose sur la table devant les élèves. La première fois, je n’utilise que les bonnes cartes-résumés (il y a des cartes intruses pour chacun des textes). Avec les élèves, nous nous questionnons sur le sujet du texte et analysons les différentes propositions d’idées principales qui se trouvent sur les cartes pour résumer chaque paragraphe. Nous plaçons finalement les cartes dans le schéma pour bien voir l’essentiel du contenu du texte. 

Je poursuis la pratique guidée avec un autre texte et en y incluant cette fois-ci toutes les cartes-résumés, histoire d’ajouter un petit défi! Je peux alors suggérer aux élèves de procéder par élimination pour associer les cartes-résumés aux paragraphes. Je répète cette étape selon les besoins de mes élèves.

La pratique autonome

Lorsque la pratique guidée est bien comprise et réussie, je passe à la pratique autonome. J’utilise alors différentes modalités afin de développer la capacité de mes élèves à identifier et à formuler une idée principale. Pour commencer, je reprends la même démarche que lors de la pratique guidée, mais j’offre très peu d’aide. Les élèves sont placés en équipe et doivent échanger entre eux afin de trouver les bonnes cartes-résumés. 

Avec le texte suivant, je laisse seulement le texte et le schéma aux élèves. En individuelle, ils doivent dans ce cas lire le texte et compléter le schéma par eux-mêmes, sans les cartes-résumés. Il est à noter ici que j’ai préalablement fait des photocopies du schéma préféré des élèves pour qu’ils notent les idées principales. Ce n’est que lorsqu’ils ont terminé que je leur montre les cartes-résumés. Ainsi, ils peuvent s’en servir pour comparer et ajuster leurs propositions au besoin. Je dois avouer que cette étape est de loin ma préférée puisqu’elle permet aux élèves d’avoir une rétroaction presque immédiate sur leur travail et les amène à développer l’autoquestionnement sur ce qu’ils ont produit sans avoir besoin de l’intervention de l’adulte. Bien sûr, je demeure toujours en soutien pour les aider à repérer les éléments clés du paragraphe ou répondre à des questions particulières. Nous terminons en faisant un retour tous ensemble afin d’échanger sur les choix des idées principales. C’est un moment très riche où les élèves peuvent réinvestir tout ce qu’ils ont travaillé dans les tâches précédentes. 

Enfin, mon plus grand coup de cœur pour ce produit est la multitude de moments où je peux offrir de la rétroaction à mes élèves. 

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